Même connaître les pratiques agricoles et de cave d’un vigneron ne donnera pas une image complète.
Il existe de nombreuses raisons de préférer les producteurs qui travaillent de manière biologique ou biodynamique dans le vignoble. Ces techniques peuvent être plus saines pour les vignerons, le sol et l’environnement à certains égards, et elles peuvent produire un meilleur vin. Mais l’adoption de ces techniques laisse encore beaucoup de marge de manœuvre pour faire face – ou ne pas faire face – au changement climatique.
Les producteurs labourent-ils ou labourent-ils les rangs entre les vignes, ce qui libère du carbone dans l’atmosphère? Ou plantent-ils et entretiennent-ils une culture de couverture, que ce soit des herbes, des légumineuses ou autre chose? Un producteur biologique ou biodynamique pourrait faire cela. Mais maintenir une culture de couverture crée une empreinte carbone plus faible.
Est-ce qu’ils tondent la culture de couverture? Ou simplement le rouler? Le rouler libère moins de carbone du sol.
L’utilisation de compost organique est bonne pour les vignes. Mais les producteurs le font-ils eux-mêmes? Ou achètent-ils et expédient-ils, éventuellement à distance?
Utilisent-ils des véhicules électriques ou hybrides? Ou des moteurs à combustion standard?
Pratiquent-ils une agriculture régénérative en minimisant l’utilisation de pulvérisateurs chimiques et en favorisant la biodiversité et la vie des sols?
Sont-ils convertis aux carburants renouvelables? Pratiquent-ils la séquestration du carbone, dans laquelle le carbone est capturé et stocké plutôt que rejeté dans l’atmosphère?
D’où vient leur électricité? Comment gèrent-ils leur utilisation de l’eau?
Ce sont les nombreuses questions que les consommateurs devraient prendre en compte pour juger de la production de carbone d’un producteur, et les réponses ne sont pas faciles à trouver.
Enfin, les agriculteurs qualifiés font preuve d’empathie et d’intuition, détectant ce qui est nécessaire pour maintenir et encourager un écosystème sain. Il est difficile pour les consommateurs de déterminer dans quelle mesure les vignobles et leur empreinte carbone sont bien gérés. Une certification officielle pour les pratiques biologiques ou biodynamiques n’a guère de rapport avec les compétences ou la gestion du carbone d’un agriculteur.